Avant mon bilan de compétences, j’étais perdue et perplexe quant à mes savoirs, mes savoirs faire et savoir être en général.
Lorsque j’ai intégré en 2022 l’étude de mon mari je voulais reprendre un travail salarié après
12 ans à mon compte.
Même si je me suis très bien adaptée à l’équipe et que je suis considérée comme l’une d’entre
elles (les collaboratrices en général), je ne me sentais pas légitime quant à mon aptitude à
remplir toutes les taches qui m’incombaient sur ce poste : je n’ai aucune formation en droit de
la famille et aucune technique liquidative.
Le fait que la personne qui devait me former soit partie prématurément a encore accentué ce
sentiment de « ne pas mériter ma place », « de ne pas être légitime », « de ne pas mériter
mon salaire ». Le fait d’avoir des patrons indifférents à mes efforts en termes d’implication et
de formation ont certainement renforcé ce sentiment de ne pas être à ma place.
Refaire mon parcours professionnel, identifier mes valeurs et mes attentes n’a pas toujours
été facile, mais Matthieu a été à l’écoute et bienveillant : les problèmes à résoudre débordant
certainement de sa sphère d’intervention.
Travailler sur mon expérience professionnelle m’a permis de me rendre compte que j’ai
travaillé dans des conditions très différentes (unique collaboratrice dans le premier cabinet où
j’ai commencé à une équipe d’une trentaine de personnes dans la coopération agricole, puis
seule à mon compte et enfin dans une équipe de dix personnes avec la casquette de « femme
du patron »). A chaque fois, j’ai su m’adapter.
Cette expérience m’a permis d’identifier mes points forts, mes qualités et les points faibles sur
lesquels j’ai encore à travailler.
Pendant mon bilan j’ai exploré d’autres possibilités : l’enseignement, le journalisme juridique,
la gestion de patrimoine pour les écarter au final, convaincue aujourd’hui que le métier de clerc
me convient. Mon échange avec Mr X, gestionnaire de patrimoine, m’a conforté dans le fait que je ne suis pas faite pour la gestion de patrimoine, au moins dans le cadre dans lequel il l’occupe. Son exercice est très orienté sur le chiffre – analyse de rentabilité et de risques sur les produits financiers. Par ailleurs, je veux rester salariée, par souci de stabilité financière. J’ai connu le statut d’indépendant, et je ne veux pas
y retourner.
Aujourd’hui je suis convaincue que j’ai les qualités requises pour être clerc. J’aime le contact
avec les clients, prendre le temps de répondre à leur question qu’ils n’osent pas toujours poser
aux notaires lors des rendez-vous, reformuler en termes plus accessibles ce qui a été dit mais
qu’ils n’ont pas toujours compris.
Chaque jour j’apprends de nouvelles choses. Je prends le temps d’apprendre même si c’est
sur mon temps personnel, mais avec le temps, je serai de plus en plus experte sur le poste.
Je vais donc :
Ø poursuivre mes formations pour être plus à l’aise sur le poste ;
Ø travailler la confiance en soi ;
Ø l’implication émotionnelle dans le travail ;
Ø travailler la répartition temps de travail/ temps personnel
Je repars avec la certitude que le métier que j’exerce actuellement me plait, que je suis légitime
à mon poste mais qu’il faut que je réfléchisse à changer l’environnement de travail.
